Édition du jeudi 2 juillet 2015
Réseaux électrique et ferroviaire, premières victimes de la canicule
Si aucune donnée épidémiologique n’est encore disponible aujourd’hui sur les conséquences de la canicule sur la santé humaine, celle-ci a en revanche déjà provoqué des incidents bien visibles – coupures de courant géantes et pannes dans les transports ferroviaires.
Sur les questions de santé, il faudra attendre le début de la semaine prochaine pour savoir ce que dit « SurSaUD » (surveillance sanitaire des urgences et des décès). Ce système, mis en place par l’Institut national de veille sanitaire précisément après la canicule de 2003, croise les informations délivrées par les services d’urgence des hôpitaux, les antennes de SOS Médecins et les services d’état-civil des mairies. Il permet d’avoir chaque semaine une évaluation précise des phénomènes de surmortalité. Pour l’instant, les bulletins épidémiologiques ne signalent qu’une augmentation des consultations chez le médecin chez les personnes de plus de 75 ans.
Les installations techniques ont déjà, en revanche, souffert de la chaleur extrême – il a fait presque 40 ° hier à Paris et dans plusieurs grandes villes. Premier incident notable : une énorme coupure de courant dans la région de Nantes, dans la nuit de mardi à mercredi, avec entre 600 000 et 800 000 foyers privés d’électricité. En cause, selon un communiqué du ministère de l’Écologie et de l’Énergie : « En raison de l’humidité accumulée dans certains transformateurs, des phénomènes de condensation liés aux variations de température provoquent des arcs électriques et sont à l’origine des pannes et incendies observés. » Par ailleurs, explique-t-on ce matin chez ERDF, des pannes peuvent survenir en ville, dans les boitiers d’alimentation enterrés sous la voirie où, par temps caniculaire, la température « peut dépasser les 50 ° ». ERDF rappelle qu’elle travaille en « étroite coordination avec les préfets et les élus », et que ses onze plates-formes logistiques sont à même de fournir « 2 000 groupes électrogènes d’urgence ».
La nuit dernière, c’est cette fois dans la région du Havre qu’une nouvelle panne majeure a eu lieu.
Autres victimes collatérales de la canicule : les transports, et en particulier les trains. Les gares parisiennes de Saint-Lazare et du Nord ont été bloquées toute une partie de la journée d’hier. De très importants retards, allant jusqu’à plus de 5 h, ont aussi été constatés sur divers réseaux, notamment autour de Toulouse. Deux causes à ces incidents : la dilatation des rails, qui se déforment, obligeant la SNCF à faire rouler les trains à faible vitesse. Et les problèmes de caténaires : lorsque la chaleur est trop forte, les lignes électriques qui constituent la caténaire se détendent, au point qu’elles peuvent être arrachées par le pantographe d’une rame. C’est ce qui s’est passé hier sur le réseau francilien, avec pour conséquence des heures d’arrêt complet pour tous les trains.
47 départements restent aujourd’hui en vigilance orange canicule. Les températures constatées dans plusieurs grandes villes hier sont supérieures à ce qu’elles ont été en 2003, constate Météo France. Cet épisode pourrait durer jusqu’au milieu de la semaine prochaine.
Sur les questions de santé, il faudra attendre le début de la semaine prochaine pour savoir ce que dit « SurSaUD » (surveillance sanitaire des urgences et des décès). Ce système, mis en place par l’Institut national de veille sanitaire précisément après la canicule de 2003, croise les informations délivrées par les services d’urgence des hôpitaux, les antennes de SOS Médecins et les services d’état-civil des mairies. Il permet d’avoir chaque semaine une évaluation précise des phénomènes de surmortalité. Pour l’instant, les bulletins épidémiologiques ne signalent qu’une augmentation des consultations chez le médecin chez les personnes de plus de 75 ans.
Les installations techniques ont déjà, en revanche, souffert de la chaleur extrême – il a fait presque 40 ° hier à Paris et dans plusieurs grandes villes. Premier incident notable : une énorme coupure de courant dans la région de Nantes, dans la nuit de mardi à mercredi, avec entre 600 000 et 800 000 foyers privés d’électricité. En cause, selon un communiqué du ministère de l’Écologie et de l’Énergie : « En raison de l’humidité accumulée dans certains transformateurs, des phénomènes de condensation liés aux variations de température provoquent des arcs électriques et sont à l’origine des pannes et incendies observés. » Par ailleurs, explique-t-on ce matin chez ERDF, des pannes peuvent survenir en ville, dans les boitiers d’alimentation enterrés sous la voirie où, par temps caniculaire, la température « peut dépasser les 50 ° ». ERDF rappelle qu’elle travaille en « étroite coordination avec les préfets et les élus », et que ses onze plates-formes logistiques sont à même de fournir « 2 000 groupes électrogènes d’urgence ».
La nuit dernière, c’est cette fois dans la région du Havre qu’une nouvelle panne majeure a eu lieu.
Autres victimes collatérales de la canicule : les transports, et en particulier les trains. Les gares parisiennes de Saint-Lazare et du Nord ont été bloquées toute une partie de la journée d’hier. De très importants retards, allant jusqu’à plus de 5 h, ont aussi été constatés sur divers réseaux, notamment autour de Toulouse. Deux causes à ces incidents : la dilatation des rails, qui se déforment, obligeant la SNCF à faire rouler les trains à faible vitesse. Et les problèmes de caténaires : lorsque la chaleur est trop forte, les lignes électriques qui constituent la caténaire se détendent, au point qu’elles peuvent être arrachées par le pantographe d’une rame. C’est ce qui s’est passé hier sur le réseau francilien, avec pour conséquence des heures d’arrêt complet pour tous les trains.
47 départements restent aujourd’hui en vigilance orange canicule. Les températures constatées dans plusieurs grandes villes hier sont supérieures à ce qu’elles ont été en 2003, constate Météo France. Cet épisode pourrait durer jusqu’au milieu de la semaine prochaine.
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